Campagne ObsTortueMed 2017, la campagne d’observation des tortues marines
Les observations
Au large des Alpes-Maritimes et du Var, 129 observations ont été relevées, parmi lesquelles 2 espèces ont été identifiées : 117 observations de tortue Caouanne : Caretta caretta, 3 observations de tortue Luth : Dermochelys coriacea et 9 observations Indéterminées.
Parmi ces observations, 4 tortues ont été observées mortes, dérivant ; les autres, observées vivantes, flottaient seules en surface, souvent accompagnées de poissons pilotes (Naucrates ductor). Dans trois cas particuliers, les tortues ont été observées par paire dont une observation exceptionnelle, présumée d’accouplement.
D’après les relevés, la taille de 59 individus a pu être estimée avec une taille moyenne de 50 cm de carapace, correspondant à des individus immatures. Cependant, la taille de 10 individus a été estimée supérieure à 70 cm, correspondant à des animaux mâtures sexuellement, et un individu mâle adulte (identifiable par la taille de sa queue), très rarement observé au large de nos côtes, a été signalé échoué dans le Var.
Les échouages et autopsies
9 tortues échouées mortes ont été récupérées et 7 d’entre elles ont pu être autopsiées au laboratoire vétérinaire départemental de Sophia Antipolis (deux dans un état de putréfaction ne permettant pas l’autopsie).
100% des autopsies ont révélé la présence de déchets de type industriel dans le tube digestif (…), mais sans lien direct avec la cause de la mort de l’animal. Dans le cadre d’une directive cadre Européenne, des échantillons de tissus ont été prélevés pour faire pratiquer une analyse génétique révélant l’origine géographique des animaux, ainsi que les humérus permettant d’évaluer l’âge des individus (les analyses sont assurées par le CEFE Montpellier).
Les tortues en soins
5 tortues ont été récupérées et prises en charge au CRFS (Centre de Réhabilitation de la Faune Sauvage), en provenance des Alpes-Maritimes (Beaulieu, Canne et Antibes), du Var (Bormes) et des Bouches du Rhône (Cassis).
Deux d’entre elles ont été victimes de l’ingestion d’un hameçon de type pêche à la palangre, l’une d’entre elle victime d’une morsure importante à la base de la patte avant, l’une, toute jeune, en état d’hypothermie et enfin une dernière victime d’une collision accidentelle avec une hélice de bateau occasionnant une importante fracture crânienne.
Trois de nos pensionnaires ont déjà regagné la mer avant l’automne et deux sont encore en soins, pour un retour en mer prévu au printemps prochain dès la rehausse pré estivale des températures de l’eau.