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Depuis 2012, l’association Marineland mène le programme de conservation ObsTortueMed, Observation des Tortues Marines en Méditerranée. Au-delà d’un programme de surveillance sur le suivi des populations en mer au large des Alpes-Maritimes et du Var, ObsTortueMed permet d’améliorer les connaissances sur l’évolution de la structure des populations et sur l’identification des menaces propres à une région particulièrement impactée par l’activité humaine.
ObsTortueMed se décline en plusieurs volets :
Photo credit : S. Jamme
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Ce volet est une campagne d’observation basée sur le principe de science dite participative ou citoyenne. Son objectif est de définir l’état des populations de tortues marines au large des Alpes-Maritimes et du Var. Ces observations, compilées chaque année, permettent de documenter la présence, l’abondance et la répartition géographique des trois espèces devant nos côtes.
Situé à la pointe du cap d’Antibes, dans la baie de Juan les Pins, sur un site du conservatoire du Littoral, le Centre de Réhabilitation de la Faune Sauvage (C.R.F.S.) est un « hôpital » dédié aux tortues marines échouées ou trouvées en difficulté au large des côtes des Alpes-Maritimes et du Var. Avec ses trois cuves individuelles de 1000 litres et son bassin principal de 17 m3, sa capacité d’accueil est de 5 tortues marines.
Ce centre de soin, l’un des 3 en France sur les côtes méditerranéennes, a ouvert ses portes en juillet 2017. Il est géré et financé par l’Association Marineland qui bénéficie du personnel spécialisé (capacitaire et vétérinaires) de Marineland. Les tortues en difficulté y sont accueillies et soignées jusqu’à leur relâcher dans le milieu naturel.
Photo credit : S. Jamme
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L’Association Marineland prend en charge les autopsies des tortues mortes retrouvées au large ou sur les côtes des Alpes-Maritimes et du Var. Cette action permet d’identifier de manière plus précise les causes de la mort et les menaces qui pèsent sur ces espèces protégées. Dans le cadre du programme scientifique de l’Observatoire des Tortues Marines de France Métropolitaine et de Saint-Pierre-et-Miquelon (OTM), des prélèvements d’échantillons biologiques (sang, peau notamment) et une analyse des contenus digestifs sont systématiquement réalisés afin d’enrichir les bases de données et participer à des études scientifiques. Ces prélèvements ainsi que les données collectées par le Centre de Réhabilitation de la Faune Sauvage (C.R.F.S.), renseignent le programme de surveillance de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) ainsi que le programme européen INDICIT (INDICator Impact Turtle).
La campagne ObsTortueMed débute chaque printemps par la visite des professionnels et usagers de la mer : plus de 80 centres dans les Alpes-Maritimes et le Var sont sensibilisés chaque année à l’importance du relevé des observations des tortues marines (capitaineries, clubs de plongée, bateaux de pêche, pêche au gros, whale-watching, clubs nautiques, Yachts clubs, associations de régate, bateaux de la SNSM, Services des affaires maritimes, navettes d’excursions, gendarmeries maritimes, écoles de voiles, bateaux-écoles, sont mis à contribution). Ces professionnels et usagers de la mer, grâce à ce volet sensibilisation, relaient leurs observations faites au cours de l’année et viennent enrichir la base de données « Observations en mer ».
Des réunions sont également organisées avec des réseaux professionnels comme les bases des pompiers ou les prud’homies de pêches. Toutes les données d’observations, d’échouage et de tortues en soins sont communiquées au RTMMF (Réseaux Tortues Marines de Méditerranée Française) commission de la SHF (Société Herpétologique de France).
Photo credit : S. Jamme
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En France, toutes les espèces de tortues marines sont protégées. Cela signifie que pour intervenir sur une tortue marine, même en difficulté, il faut être habilité, disposer d’une dérogation délivrée par les autorités compétentes dans le cadre d’un programme scientifique validé par le Conseil National pour la Protection de la Nature.
Il existe sept espèces de tortues marines dans le monde dont 3 évoluent régulièrement en Méditerranée occidentale : la tortue Caouanne (Caretta caretta), la tortue Luth (Dermochelys coriacea) et la tortue Verte (Chelonia mydas). Les tortues marines sont migratrices. Elles parcourent les mers et les océans à la recherche de zones d’alimentation, de reproduction et de ponte. Cette diversité d’habitats qu’elles traversent ne fait qu’augmenter les risques et les menaces qui pèsent sur elles.
La tortue marine a été désignée comme un bio-indicateur du milieu écologique dans lequel elle évolue dans le cadre de la directive cadre européenne DCSMM (Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin), qui a pour objectif le bon état écologique du milieu. ObsTortueMed collabore à la mise en place du protocole d’analyse des déchets et le transfert des données